La socio-esthétique s’adresse à une population fragilisée par une atteinte de son intégrité physique (maladie, accident, intervention chirurgicale, vieillesse), psychique (maladie mentale, alcoolisme, toxicomanie) en  détresse sociale (rupture sociale, chômage, détention), ou les situations de handicap.

En tant que Socio-esthéticienne, je suis donc amenée à intervenir en milieu médical, en milieu associatif, en milieu médico-social ou social, ainsi qu’à domicile.

Par ailleurs, je mets un point d’honneur à proposer également mes prestations au service des aidants.

Les aidants : concept récent dans le monde de la santé, né de l’accompagnement des personnes atteintes de maladies chroniques, souffrant de handicap ou en situation de dépendance, par des personnes de leur entourage. Un aidant peut être aussi bien le conjoint, qu’un enfant, un proche, un ami, un voisin… Chacun peut en théorie être aidant.

Entre amour, devoir, dévouement et culpabilité, l’aidant va, sur le long terme aider un proche aux repas, aux tâches ménagères, aux soins d’hygiène et de confort et parfois même, bien qu’ils n’y soit par formés, ils n’ont pas d’autres choix que d’effecteur un acte médical (comme poser une sonde urinaire par exemple).

Un seul aidant équivaut donc à plusieurs professionnels; ils alternent plusieurs casquettes. C’est un emploi à plein temps qui ne s’arrête jamais. C’est épuisant, et bien souvent ils y laissent leur santé.

Ils sont plus de 8 millions en France, et pourtant ils se sentent invisibles, car ne disposent d’aucun statut juridique.

Ce qu’il faut savoir, c’est que si tous les aidants venaient à s’arrêter, cela représenterait un budget de 64 milliards d’Euros à l’Etat pour les remplcer par des professionnels. Ce qui correspond à l’heure actuelle à 1/3 du budget de la Sécurité Sociale. Autant vous dire que tout le système de la santé s’effondrerait s’il n’y avait plus d’aidants.

C’est pourquoi une proposition de loi visant à soutenir les proches aidants a été émise. Elle leur donnerait le droit au répit, à savoir une semaine de congé par an, des structures d’accueil de jour, des aides à domicile et des associations (La Maison des associations par exemple) et plateformes d’accompagnement (comme UNAPEI).

En tant que Socio-esthéticienne, j’œuvre donc dans le cadre du droit au répit pour les aidants, car il me semble primordial de leur permettre de pouvoir continuer de soutenir leurs proches dans la dignité et la sécurité.

ON N’EST PAS OBLIGE DE MOURIR D’AIDER !!!

C’est là que la Socio-esthétique montre l’importance de ses soins de support. Car elle peut les accompagner en apportant du bien-être physique et psychique, en les revalorisant dans leur rôle, et en leur permettant de renouer un lien social, en les aidant à verbaliser leurs émotions, en les conseillant sur les aides auxquelles ils peuvent prétendre pour les aiguiller en conséquence.

Cela passe par une écoute active non médicalisée et une technique psychocorporelle et psychosensorielle adaptées à l’humain dans sa globalité.

Mon rôle en tant que professionnelle est donc de permettre à tous de tenir dans la durée malgré les difficultés, en améliorant leur qualité de vie au quotidien.

De suspendre le temps…dans une bulle de confiance et de bien-être.